Au travers de ce billet, je vous propose d’aborder quelques principes pratiques en matière de
traduction.
1. Foisonnement
Le terme foisonnement renvoie au fait qu’une traduction est presque systématiquement plus longue que l’original, que ce soit en nombre de mots (wordcount en anglais) ou de signes. En l’occurrence, cette augmentation peut aller jusqu’à 25 % de l’anglais vers le français, du moins en théorie, et se situe rarement en dessous de 15 %.
On pourrait donc imaginer qu’une traduction dans le sens inverse, c’est-à-dire du français vers l’anglais soit plus courte. Or il n’en est rien, puisqu’on table alors sur un taux foisonnement de 10 à 15 %.
Quelle importance pour vous ? Ce que vous devez retenir, c’est que, si votre traduction vous semble plus longue que l’original, voire trop longue, c’est normal et, que si elle ne l’était pas, c’est que quelque chose clocherait.
Et comment ça se fait ? Comme le montre l’exemple de la traduction du français vers l’anglais, il semble que le simple passage d’une langue à une autre rallonge le texte. On constatera aussi que le français a tendance à « s’écouter parler » et qu’un discours plus verbeux en français, qui prend son temps, n’est pas un défaut, mais plutôt une qualité. Ce phénomène est à rapprocher de la réputation qu’ont les Français d’un mode de vie plus « relax » que les Américains, par exemple. Enfin, les mots du français sont très souvent plus longs que leurs équivalents anglais.
Le terme foisonnement renvoie au fait qu’une traduction est presque systématiquement plus longue que l’original, que ce soit en nombre de mots (wordcount en anglais) ou de signes. En l’occurrence, cette augmentation peut aller jusqu’à 25 % de l’anglais vers le français, du moins en théorie, et se situe rarement en dessous de 15 %.
On pourrait donc imaginer qu’une traduction dans le sens inverse, c’est-à-dire du français vers l’anglais soit plus courte. Or il n’en est rien, puisqu’on table alors sur un taux foisonnement de 10 à 15 %.
Quelle importance pour vous ? Ce que vous devez retenir, c’est que, si votre traduction vous semble plus longue que l’original, voire trop longue, c’est normal et, que si elle ne l’était pas, c’est que quelque chose clocherait.
Et comment ça se fait ? Comme le montre l’exemple de la traduction du français vers l’anglais, il semble que le simple passage d’une langue à une autre rallonge le texte. On constatera aussi que le français a tendance à « s’écouter parler » et qu’un discours plus verbeux en français, qui prend son temps, n’est pas un défaut, mais plutôt une qualité. Ce phénomène est à rapprocher de la réputation qu’ont les Français d’un mode de vie plus « relax » que les Américains, par exemple. Enfin, les mots du français sont très souvent plus longs que leurs équivalents anglais.
2. Ne pas « puer » la traduction
La règle d’or pour une traduction, c’est qu’elle doit se lire comme si elle avait été d’emblée rédigée en français, même si elle rend compte d’un fait ou d’une actualité britannique ou américaine. Rien n’est en effet plus désagréable pour un lecteur averti — et votre correcteur le sera — que de voir l’anglais en filigrane. Cela se produit lorsque la syntaxe du français colle à ce point à celle de l’anglais qu’elle n’est plus française. Il faut donc systématiquement se poser la question : « Est-ce qu’on dirait comme ça en français ? » Autrement dit, comment s’exprimerait une idée à traduire si elle était directement formulée par un francophone ? N’hésitez pas à « prononcer dans votre tête » votre traduction pour savoir si elle « sonne » juste.
A ce titre, si le français est menacé de phagocytage, ce n’est pas en raison de
l’introduction dans notre langue de nouveaux termes anglais, puisque l’emprunt
constitue un processus d’évolution normal pour toute langue. Non, le danger ne se
situe pas au niveau du lexique, mais de la syntaxe. Le français aura perdu son
identité lorsque sa syntaxe se sera claquée sur celle de l’anglais. C’est ce
qui est déjà arrivé au Québec, alors même que les Québécois luttent bec et
ongles contre les emprunts lexicaux à l’anglais (« fin de semaine »
pour week-end, « magasiner »
pour faire du shopping, etc.)La règle d’or pour une traduction, c’est qu’elle doit se lire comme si elle avait été d’emblée rédigée en français, même si elle rend compte d’un fait ou d’une actualité britannique ou américaine. Rien n’est en effet plus désagréable pour un lecteur averti — et votre correcteur le sera — que de voir l’anglais en filigrane. Cela se produit lorsque la syntaxe du français colle à ce point à celle de l’anglais qu’elle n’est plus française. Il faut donc systématiquement se poser la question : « Est-ce qu’on dirait comme ça en français ? » Autrement dit, comment s’exprimerait une idée à traduire si elle était directement formulée par un francophone ? N’hésitez pas à « prononcer dans votre tête » votre traduction pour savoir si elle « sonne » juste.
3. Localisation
La localisation d’un texte consiste à l’adapter à la culture correspondant à la langue et/ou au pays cibles. Elle peut s’effectuer par les procédés d’équivalence ou d’adaptation évoqués dans le billet précédent de la présente série.
La localisation d’un texte consiste à l’adapter à la culture correspondant à la langue et/ou au pays cibles. Elle peut s’effectuer par les procédés d’équivalence ou d’adaptation évoqués dans le billet précédent de la présente série.
- Elle concerne en particulier les références culturelles qui, traduites telles quelles, échapperaient à un lecteur francophone. Par exemple, l’image ci-contre (déjà publiée), qui fait mention de « MED 101 ». Ce « 101 » (prononcé one-o-one), qu’on trouve régulièrement, précédé d’une matière d’enseignement, réelle ou fictive, renvoie au cours d’introduction à celle-ci à l’université (collège), par exemple « Computer Science 101 » ou « Introduction/Initiation à l’informatique ». Dans une traduction, il faudra donc expliciter.
- Un autre cas particulier est celui des unités de mesures. Il est en effet extrêmement agaçant de trouver dans une traduction des grandeurs exprimées à l’aide de l’imperial system (pouce, pieds, mile, pounds, etc.) ou en degrés Fahrenheit, parce qu’elles sont hermétiques pour un Français, ce qui n’est certainement pas l’objectif d’une bonne traduction. Les unités de mesure anglo-saxonnes sont donc à localiser absolument. C’est pourquoi, vous n’oublierez pas de vous munir d’une calculette pour l’épreuve — en vous assurant bien sûr que son usage est autorisé — pour effectuer les calculs nécessaires à partir du tableau de conversion que propose tout bon dictionnaire bilingue anglais/français, dont celui que vous aurez emporté.
- A contrario, il ne faut pas non plus enfoncer des portes ouvertes, ni prendre le lecteur pour un ignare, et certaines références, ne serait-ce qu’en raison de la diffusion de la culture anglo-saxonne et, en particulier, américaine, ne nécessitent pas d’explicitation, car elles sont censées êtres compréhensibles telles quelles par le public auquel s’adresse le texte à traduire.
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