dimanche 31 août 2014

Traduction S4 (4) – Méthodologie (1)

Je ne m’étendrai pas outre mesure sur la méthodologie de la traduction en S4 étant donnée que je la trouve plutôt bien abordée dans un ouvrage dont j’ai déjà parlé (et que vous trouverez directement ici). Le principe de ce blog est en effet qu’il est inutile voire contreproductif de réinventer la roue et de ne pas se servir de ce qui existe.
Cependant, il n’est pas inutile d’aborder ici quelques points.

1. Lecture du texte
Le texte que vous aurez à traduire sera court (environ 300 mots anglais). Vous ne perdrez donc guère de temps à le lire au moins une fois avant d’entamer sa traduction, ne serait-ce que pour établir une éventuelle liste des mots que vous ne connaissez pas ou dont vous ne connaissez pas la traduction exacte en français.
Je vous conseille de chercher tous ces mots dans votre dictionnaire avant d’entamer la traduction, car la signification de certains éclairera peut-être celle d’autres termes. Notez ces mots et leur(s) traduction(s) sur une feuille à part.

2. Recherche du vocabulaire
L’usage du dictionnaire étant a priori autorisé durant l’épreuve, pour autant, faut-il vous procurer un dictionnaire médical ? Sachant 1) que les dictionnaires spécialisés sont souvent mauvais, mais que ce défaut n’apparaît qu’à l’usage, 2) que la technicité du texte sera relativement faible et que 3) vous être a priori déjà un·e spécialiste du vocabulaire médical, je dirais que non.
Mieux vaut donc investir dans un bon dictionnaire anglais/français général, pas trop lourd à porter, mais suffisamment complet. Personnellement, je vous conseillerais le Robert & Collins, qui a largement fait ses preuves, dans son édition normale¹ ou, mieux peut-être, de poche².
Si, toutefois, vous tenez absolument à acheter un dictionnaire spécialisé, vous n’aurez malheureusement que l’embarras du choix : une recherche à partir des mots-clés <dictionnaire médical anglais français> sur Amazon renvoie pas moins de six pages de résultats sur Amazon. Si je devais vous en conseiller un, ce serait le Dictionnaire anglais/français et français/anglais des termes de médecine paru chez Maloine. Il n’est pas tout récent, mais je l’ai testé, et il fait correctement son travail.
Pour tous vos autres besoins, par exemple pour votre travail personnel, je vous conseille un dictionnaire en ligne, le GTD (Le grand dictionnaire terminologique), qui devrait largement vous suffire (et dont j’ai déjà parlé).



¹  2220 pages, 26,6 x 20,2 x 6,2 cm, 350 000 mots et expressions, 600 000 traductions.
²  1 077 pages, 17,6 x 10,8 x 4,6 cm, 200 000 mots, expressions et traductions.



Remarque
Il existe des techniques [PDF] pour deviner le sens des mots inconnus. Cependant, il ne s’agit pas ici de deviner la signification pour proposer une traduction « au pif », mais de fournir un équivalent français aussi exact et pertinent que possible.

samedi 30 août 2014

Traduction S4 (3) – Objectif

L’objectif des évaluations d’anglais, non seulement pour S4, mais aussi pour S5 et même S6, consiste avant tout à prouver votre capacité à comprendre un document de travail en le restituant sous une forme ou une autre : par la traduction en S4, par la synthèse en S5 et S6. (La différence, en S6, est que vous devez synthétiser votre propre travail.) Les semestres S1 à S3 sont censés vous donner les outils pour y parvenir.
Or cette capacité de compréhension d’un texte en anglais est un muscle qu’il faut entraîner, le meilleur moyen pour ce faire étant de lire régulièrement des articles en anglais dans le domaine de la santé, sur des sujets qui vous intéressent (comme vous le feriez en français). A ce titre, vous trouverez plusieurs sites propices à cet exercice au menu « Références : lectures », dans la marge droite de ce blog (NPR Health News, BBC Health News, OMS…), mais libre à vous, bien entendu, d’en dénicher d’autres, à consulter régulièrement ou ponctuellement (suite à une recherche sur un thème précis, par exemple).
Cet entraînement vous aidera en particulier 1) à comprendre plus facilement les titres d’articles, qui sont souvent rédigés avec une syntaxe toute particulière, parfois déroutante, et 2) à vous familiariser avec les modes d’expression (tournures, idiomatismes, format des comptes rendus de recherches, etc.) communs à nombre de textes dans le domaine de la santé.

On juge un traducteur professionnel, non à sa parfaite compréhension de la langue source, qui va de soi, mais à la fluidité — j’insiste sur ce terme — de son français : l’élégance de son style, certes, mais surtout l’absence de « pierres d’achoppement ». Outre une orthographe et une grammaire irréprochables, qui sont un minimum, une traduction doit ainsi éviter le plus possible les anomalies de syntaxe, mais aussi de typographie. Il s’agit, en pratique, de limiter au maximum tout ce qui peut venir gêner la lecture et la compréhension de la traduction.
En ce qui vous concerne, la barre du style sera évidemment placée plus bas, mais les problèmes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe ainsi que de typographie si votre traduction est réalisée sur ordinateur ne pourront que jouer en votre défaveur et se répercuter sur votre note. En tout état de cause, avec votre baccalauréat en poche, il est supposé que vous savez écrire correctement le français, même si c’est, hélas, loin d’être toujours le cas dans la pratique. (Vous m’excuserez d’être abrupt.)
Le deuxième type d’exercice à la traduction consiste donc à s’entraîner à l’écriture du français. Je vous donnerai des pistes pour ce faire dans un prochain billet de cette série.


Style
La traduction de textes dans le domaine de la santé relève de la traduction technique, pas de la traduction littéraire. Autrement dit, leur style en anglais est a priori neutre puisqu’ils privilégient les informations à communiquer, c’est-à-dire le fond et non la forme. Votre objectif est donc un style neutre, sans effets de style qui viendraient, là encore, distraire le lecteur.

Lexique
Il s’agit par ailleurs de textes de vulgarisation ou, en tout cas, destinés à un public de non-spécialistes. Leur technicité est donc limitée et les connaissances de la terminologie médicale ainsi que des concepts associés, en français, que vous avez acquis en S1-S3, devraient vous suffire. A moins que le texte à traduire ne cible visiblement un public de spécialistes, votre traduction doit refléter ce niveau de faible technicité, et vous privilégierez donc des termes compris de tous (rotule au lieu de patella par exemple).

mercredi 27 août 2014

Traduction S4 (2) – Traducteurs automatiques en ligne

Dans le cadre de l’épreuve de traduction en S4, le recours à un traducteur automatique en ligne est exclue, l’objectif de l’exercice étant justement de vous exercer à la restitution ex nihilo en français d’un document de travail en anglais. C’est un peu comme les tables de multiplication : on ne se passe pas de les apprendre parce que les calculettes existent…
En revanche, vous serez peut-être tenté·e·s d’y avoir recours pour vos devoirs chez vous et, bien sûr, pour votre abstract en S6. C’est le pourquoi de ce billet, qui met en évidence les avantages de ces outils, tout en soulignant leurs limites.

Traducteurs automatiques en ligne : intérêt
  • La traduction automatique (machine translation) permet d’obtenir un brouillon de traduction, qui est obligatoirement à réviser (corriger, peaufiner et souvent réécrire) par un traducteur humain. Les traducteurs qui l’utilisent — en général à la demande du client — constatent un gain de temps. Si leur travail peut (rarement) se limiter à des « retouches », il s’agit néanmoins, la plupart du temps, d’une réécriture plus ou moins complète : si le gain de temps est perceptible et appréciable, il n’est cependant quasiment jamais prodigieux.
  • On peut cependant envisager un traducteur automatique en ligne comme un bon outil d’entraînement à la traduction. On peut ainsi court-circuiter la fastidieuse étape du brouillon pour aborder directement celle de la rédaction « en bon français », qui représentent justement la plus-value apportée par un traducteur humain. On obtient également cet inappréciable regard extérieur qui fait défaut au traducteur démarrant de zéro (« from scratch »). Et rappelez-vous que la version est un exercice de français, pas d’anglais. 
Traducteurs automatiques en lignes : limites
  • Il faut savoir que même les traducteurs (humains) professionnels sont relus (par des « réviseurs »). C’est donc a fortiori aussi le cas des traductions automatiques.
  • Google Traduction et Bing Translator (Microsoft) exploitent une méthode dite de « traduction automatique statistique » (par opposition à un système expert de traduction). Pour simplifier, ils fonctionnent sur un principe d’analyse de corpus de textes bilingues. Autrement dit, ils « déduisent » une traduction à partir de traductions existantes. Or, pour Google Traduction, si le corpus de base était apparemment les documents publiés (en six langues) par l’ONU, donc a priori fiable, son moteur de traduction, via sans doute le moteur de recherche, explore, semble-t-il, toutes sortes d’autres ressources bilingues, sans contrôle de leur qualité, et finit par exploiter des traductions — imparfaites voire catastrophiques — qu’il avait lui-même établies. C’est le principe (informatique) du « garbage in, garbage out » (« telles entrées telle sortie ») : les résultats obtenus à partir de données fausses sont faux eux aussi.
  • Bing Translator est le traducteur automatique de Facebook (pour les langues autres que celles que vous avez indiqué parler). Je l’ai essayé plusieurs fois, pour une langue courante comme l’italien, mais aussi plus rare, comme le thaï, par exemple, et j’ai systématiquement obtenu une traduction incompréhensible, en charabia. 
Traducteurs automatiques en ligne gratuits (EN→FR)
Ce blog étant destiné aux étudiant·e·s en IFSI et étant donné ce que je viens de dire, je ne devrais sans doute pas faire de publicité pour les traducteurs automatiques en ligne. Cependant, il ne sont pas dénués, comme je l’ai dit, d’un certain intérêt — à condition, je le répète, de les pendre avec des pincettes —, et ils peuvent vous rendre service après vos études, dans votre vie professionnelle. Alors, les voici :

Google Traduction vs. Bing Translator
Au vu des résultats obtenus sur Facebook, mais aussi de l’exemple ci-dessous, il n’y a pas photo, comme on dit : s’il faut choisir, c’est Google Traduction qu’on préfère. (Pensez aussi à la fonctionde synthèse vocale de Google Translate, qui peut constituer un intéressant outil d'aide à la prononciation d'un texte.)

Anglais (EN)
Traduction FR Google
Traduction FR Bing
This story is a great demonstration of my maxim that any headline which ends in a question mark can be answered by the word “no”. The reason why journalists use that style of headline is that they know the story is probably bullshit, and don’t actually have the sources and facts to back it up, but still want to run it. Which, of course, is why it’s so common in the Daily Mail.
Cette histoire est une grande démonstration de ma maxime que tout titre qui se termine par un point d'interrogation peut être répondu par le mot «non». La raison pour laquelle les journalistes utilisent ce style de titre, c'est qu'ils savent que l'histoire est probablement conneries, et n'ont pas fait les sources et les faits à l'appui, mais encore envie de courir. Qui, bien sûr, est pourquoi il est si commune dans le Daily Mail.
Cette histoire est une grande démonstration de ma maxime que tout titre qui se termine par un point interrogation peut être répondu par le mot « non ». La raison pour laquelle les journalistes utilisent ce style de the title, c'est qu'ils savent que l'histoire conneries probablement d'HNE, et The pas fait les sources et les faits à l'appui, mais encore envie de courir. Qui, bien sûr, est pourquoi il est si commune française, située dans le Daily Mail.
J’ai choisi un texte court, assez simple, qui est une citation extraite d’un article Wikipédia. Je l’ai testé sur tous les traducteurs listés plus haut et tous ont traduit l’horrible *tout titre […] peut être répondu par le mot « non »*. (Vous trouverez une traduction en « bon français » de cette citation ici.)


Conclusions
  • Si vous vous servez d’un traducteur automatique, n’oubliez jamais que ce qu’il produit n’est qu’un brouillon.
  • Servez-vous en pour vous exercer à la traduction.




Traduction S4 (0) – Préambule

Je suis en train de rédiger la suite de ma série de billets sur la traduction en S4, entamée ici, et leur nombre ne cesse d’augmenter, car je m’aperçois, au fur et à mesure des thèmes abordés, qu’il y a tant à dire sur le sujet et qu’ils peuvent chacun se découper en plusieurs volets. Cela dit, le phénomène ne devrait pas étonner puisque la traduction est un véritable métier qui demande plusieurs années d’entraînement intensif avant de pouvoir se pratiquer avec aisance.
Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas possible, à votre niveau, de parvenir à une traduction de qualité, mais simplement que cela vous prendra nécessairement plus de temps. (Cela suppose également une bonne maîtrise de l’écriture du français, j’y reviendrai.)
Cela veut dire en revanche qu’on n’attend pas de vous, dans l’absolu, des traductions dignes d’un professionnel, puisque ce ne sera pas votre métier, et que les textes anglais qui vous seront soumis seront aussi choisis pour leur niveau de difficulté faible ou modéré.


L’objectif de cette série de billet consiste à vous donner, non pas comme d’habitude essentiellement des références (il y en aura aussi), mais surtout des « trucs » de traducteurs, qu’on n’apprend pas (d’ordinaire) en cours d’anglais au lycée.

dimanche 24 août 2014

Prononciation (5) – Google (suite)

Je viens de découvrir une fonction de Google Traduction (Google Translate) : la synthèse vocale.
Il suffit de choisir l’anglais comme langue source, de coller un texte dans la case en dessous, puis de cliquer sur le bouton Ecouter (voir copie d’écran), sans s’occuper de la traduction à droite.
Je trouve que, pour de la synthèse vocale, le résultat est excellent. La lecture est « plate », évidemment, mais convient très bien aux textes que vous avez à travailler de S4 à S6. Elle est évidemment moins adaptée à un dialogue, par exemple.



Remarques
  • Vous noterez (peut-être) que la « voix » a un accent britannique. Il semble qu’il s’agisse d’une évolution assez récente. Si je devais avancer une explication, je dirais que cette modification est peut-être intervenue dans un souci de meilleure compréhension pour le plus grand nombre. En effet, un accent britannique standard est parfois jugé plus compréhensible pour des non-Américains. C’est ainsi que les responsable de l’aéroport Kennedy de New York (JFK) ont décidé il y a quelques dizaines d’années de diffuser les annonces aux passagers avec un accent britannique.
  • Google se permet parfois de proposer une correction au texte collé — de quoi je me mêle ? —, en particulier s’il comporte des apostrophes typographiques.
  • Si vous voyez apparaître « Tinli aniqlash » sur le bouton qui devrait normalement afficher « Détecter la langue » (voir copie d’écran), ne vous inquiétez pas : c’est un Easter egg de Google. « Tinli aniqlash » veut dire « Détecter la langue »… en ouzbek !
  • Pensez aussi à la fonction Google de prononciation d'un mot (isolé), dont j’ai parlé dans un précédent billet.

samedi 23 août 2014

Maladies (2) – Diabète

Ce billet aborde les symptômes du diabète de manière illustrée.



Diabetes : Know the symptoms
  • Always tired
  • Frequent urination
  • Sudden weight loss
  • Wounds that won’t heal
  • Always hungry
  • Sexual problems (♂)
  • Blurry vision
  • Vaginal infections (♀)
  • Numb or tingling hands or feet
  • Always thirsty


Commentaires sur le vocabulaire
  • weight loss = perte de poids
  • wound = plaie
  • that won’t heal : le futur correspond au français « refuser de ». Exemple : My car won’t start (« Ma voiture refuse de démarrer »).
  • blurry = trouble, flou
  • numb = engourdi
  • to tingle = picoter, fourmiller
  • always tired, hungry, thristy : fatigue, faim, soif persistantes

A lire : article Wikipédia sur le diabète (diabetes mellitus) en anglais simplifié.

Et maintenant, une infographie sur le diabète de type 1 (pour une version plus nette, cliquer sur l’image) :



mercredi 20 août 2014

Maladies (1) – Cancer du sein

Pour entamer cette série de billets sur les maladies courantes, je vous propose une vidéo sur le cancer du sein (breast cancer), qui a l’avantage d’être sous-titrée (en anglais).


Elle s’accompagne également du texte suivant :

Breast cancer is the most common cancer among American women, except for skin cancers. About 1 in 8 (12%) women in the US will develop invasive breast cancer during their lifetime.
Not counting some kinds of skin cancer, breast cancer in the United States is:
  • The most common cancer in women, no matter your race or ethnicity.
  • The most common cause of death from cancer among Hispanic women.
  • The second most common cause of death from cancer among white, black, Asian/Pacific Islander, and American Indian/Alaska Native women.
The first symptom of breast cancer most women notice is a lump or an area of thickened tissue in their breast. Most lumps (90%) are not cancerous, but it is always best to have them checked by your doctor.
See your GP if you notice any of the following:

  • a lump or area of thickened tissue in either breast
  • a change in the size or shape of one or both breasts
  • discharge from either of your nipples (which may be streaked with blood)
  • a lump or swelling in either of your armpits
  • dimpling on the skin of your breasts
  • a rash on or around your nipple
  • a change in the appearance of your nipple, such as becoming sunken into your breast
  • pain in either of your breasts or armpits not related to your period

Rappel
L’anglais possède trois mots pour la maladie : illness (de l’adjectif ill), sickness (de l’adjectif sick) et disease. La distinction n’est pas aisée et même les anglophones éprouvent des difficultés à la faire. Dans la pratique, illness est très général et certaines affections sont soit des diseases, soit des sicknesses, soit des illnesses : heart disease, Altzheimer’s disease, sea sickness (« mal de mer »), motion sickness (« mal des transports), mental illness. Les diseases sont plus graves que les sicknesses et, sauf erreur, les maladies infectieuses, par exemple, sont des diseases. Les ALD sont des chronic ilnesses.

dimanche 17 août 2014

Infographies (3) – Ebola

Après deux infographies plutôt « rigolotes », cette troisième de la série aborde un sujet beaucoup plus austère, la maladie à virus Ebola (Ebola virus disease [EVD] ou Ebola hemorrhagic fever [EHF]), parce qu’on en parle malheureusement beaucoup dans l’actualité.
Je prévois une série de billets sur les maladies, mais j’ai décidé de ne pas y inclure celui-ci, car cette série sera consacrée aux affections communes et j’espère que la maladie à virus Ebola n’en deviendra pas une.

Ebola 2014
The 2014 Ebola outbreak is an epidemic of the Ebola virus disease that started in West Africa. The virus has spread to the Republic of Guinea, the Republic of Liberia and the Republic of Sierra Leone. This outbreak is the most severe in the recorded history in terms of both the number of cases and fatalities.


samedi 16 août 2014

Lèche-vitrine (2) – Montres

Le nombre d’infirmiers et infirmières aux Etats-Unis (Registered Nurses, RN) serait de près de 3 millions (2 724 570 en 2011). C’est largement plus qu’il n’en faut pour constituer une clientèle à qui vendre des produits et services ciblés. Il existe ainsi toutes sortes d’objets qui leur sont destinés.
Je vous propose ainsi une série de billets, entamée avec les blouses, pour découvrir certains de ces produits, une sorte de lèche-vitrine.
A propos, faire du lèche-vitrine se dit window shopping en anglais, qui donne le substantif window shopper, que nous n’avons pas en français. Comme l’anglais tient à donner un nom à tout, je signalerai aussi le terme showrooming, variante du lèche-vitrine, que Wikipédia définit ainsi : « the practice of examining merchandise in a traditional brick and mortar retail store without purchasing it, but then shopping online to find a lower price for the same item » (« brick and mortar » désigne les magasins traditionnels, en «briques et mortier », par opposition aux sites marchands sur Internet).

Pour ce deuxième billet de la série, j’ai choisi les montres pour infirmiers/ères (nurse watches ou nursing watches), dont je vous propose quelques exemples parmi mes préférées.
Les textes (corrigés) sont ceux des sites où j’ai trouvé les montres. Je ne suis pas non plus rémunéré ce que vous pourriez acheter et je n’ai aucune idée des frais de port que vous pourriez avoir à régler, si même si les cybermarchands en question livrent en France. Après tout, c’est du lèche-vitrine, dont ces billets sont avant tout « pour le plaisir des yeux » ainsi que pour un peu d’exercice en anglais en lisant les descriptifs.

Un peu de vocabulaire
  • dial, face = cadran
  • hand = aiguille
  • timepiece = montre, mais aussi horloge ; terme générique pour tout dispositif qui mesure et indique l’heure.
  • band, watch band = bracelet
  • case = boîtier
  • glow-in-the-dark (adj.) = phosphorescent


Personalized 3-D Nursing Watch
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Watch band measures 7¼” in length, perfect for a youth or adult woman. Watches have quality quartz movement and a silver face which measures 1¼”.
Enjoy the time of your lifestyle!
Price: $56.95

Nurse Watch in Silver (Unisex)
If you can’t find the right words to thank your Nurse, let the Whimsical Nurse Watch say it for you. It features hand-crafted miniatures of a stethoscope, nurse hat and pill bottles. The perfect way to show your appreciation for your Nurse.
Product description
• Watch case diameter is 1.5”.
• Colorful watch face design with easy-to-read analog dial.
• Italian leather band in several complementary colors.
• Gift box included.
• Limited 1-year guarantee.
Price: $32.95

Medi-Chain Lapel Watch
Specifically crafted for medical professionals, Prestige Medical timepieces are designed for a variety of workplace applications while enabling the personalization of healthcare. Quartz movement with a battery included. Features a chain band, chrome case, and glass lens.
MSRP: $42.95 (MSRP = Manufacturer’s Suggested Retail Price)

Cette montre s’attache au revers (lapel) de la blouse. Il en existe aussi une variante à fixer sur un stéthoscope :

Features a back clip that attaches to most stethoscope tubing. 24 hour face with step second hands (15 second marked quadrant), quartz movements and a water resistant case. Face also features medical symbols printed on the face.
Price: $19.99


Fob Watch
Packed full of useful and quality features, this nurse’s watch is strong and durable.
Features:
• Red LED microlight
• 30m water resistant
• Japanese quartz movement
• Luminescent hands
• Luminescent hour markers
• Alloy case
• Military dial
• Integrated Carabiner Clip

Patterned Silicone Watch
Fun, bright and bendy pink brocade patterned fob watch
• Easy-to-read dial with full numbering plus 24 hour military time
• Choice of glow-in-the-dark luminescent or regular white dial
• High quality Japanese analog quartz movement
• Removable washable Silicone rubber housing
• Pin-on construction
• Ideal for infection prevention and control
• Includes free spare battery
• 2-Year Limited Warranty
• Price: $17.99

Nurses Watch with Gauze, Bandage, Cap, Aspirin, Stethoscope, Thermometer
This watch has been a great one for nurses or anyone in the medical field. This watch includes a gauze background, bandage, nurse’s cap, baby aspirin (with a heart), stethoscope, and thermometer. It has a second hand so you can take pulse rates.
Watch has Japan quartz movement.
• Takes standard watch battery.
• Leather band is size 18mm. Different bands can be used. Purchase at any store that sells bands.
• Watch is water resistant but not waterproof.
• Watch is just under 1½” across.
Price: €29.13


Pour continuer ce lèche-vitrine, je vous propose de consulter le site NurseWatches.com, “Your trusted source for quality timepieces for health care professionals”, entièrement consacré aux montres pour infirmiers/ères.

mercredi 13 août 2014

British vs. American English (6)

 De même que pour la prononciation et le lexique, il existe des différences entre l’anglais britannique et américain pour la grammaire et la syntaxe.

1. Present perfect vs. prétérit
La plus sensible de ses différences réside peut-être dans l’emploi de ces deux temps du passé, dont l’usage est pourtant déjà assez compliqué pour les francophones. Le fait que cette différence existe prouve néanmoins que la distinction entre action passée révolue (prétérit) et non révolue (present perfect) est souvent au choix du locuteur ou du scripteur, que le rattachement d’une action passée au présent (present perfect) peut n’être que psychologique et que, contrairement à ce que vous entendez parfois en cours, la distinction n’est pas coulée dans le bronze.
En l’occurrence, là où l’anglais britannique fait appel au present perfect, l’anglais américain utilise le prétérit :
British English
present perfect
American English
preterit
Action du passé qui a des conséquences sur le présent :
Jenny feels ill. She’s eaten too much.
Jenny feels ill. She ate too much.
I can't find my keys. Have you seen them anywhere?
I can't find my keys. Did you see them anywhere?
Phrases comportant les adverbes already, just ou yet :
A: Are they going to the show tonight?
B: No. They’ve already seen it.
A: Are they going to the show tonight?
B: No. They already saw it.
A: Is Samantha here?
B: No, she’s just left.
A: Is Samantha here?
B: No, she just left.
A: Can I borrow your book?
B: No, I haven’t read it yet.
A: Can I borrow your book?
B: No, I didn’t read it yet.

2. Traduction du verbe avoir
En anglais britannique : to have got. Exemple :
Have you got a car?
En anglais américain : to have. Exemple : Do you have a car?
En anglais américain, to have pour exprimer la possession se comporte comme n’importe quel autre verbe dans les interrogatives et les négatives. Il est donc plus simple à manier.

3. Accord du verbe avec les noms collectifs
Contrairement à l’usage de l’anglais américaine et du français, d’ailleurs, en anglais britannique, les noms collectifs singuliers (team, company, etc.) appellent souvent — mais pas toujours, c’est au choix — un verbe au pluriel. Exemples :
            The whole family were at the table. (BrE)
            The government are doing a good job. (BrE)
Il existe évidemment une exception (évidemment) :
            The United States is a developed country and has the world’s largest national economy […]            (Wikipedia). (AmE)
A noter que dans les deux dialectes, le mot police demande un verbe au pluriel :
            She’s happy with the way the police have handled the case. (BrE et AmE)

4. Prépositions
Je me limiterai à quelques expressions où l’usage d’une préposition diffère :
Anglais britannique
Anglais américain
My Brother had an accident yesterday. He was taken to hospital. He is in hospital now.
My Brother had an accident yesterday. He was taken to the hospital. He is at the hospital now.
at the weekend
over the weekend
different to
different from
different than
different from
Pour l’hôpital, on notera que l’usage britannique est calqué sur celui de la prison dans les deux dialectes, comme si les hôpitaux britanniques étaient des geôles : My Brother committed a crime yesterday. He was taken to prison. He is in jail now. (BrE et AmE)


Il existe nombre d’autres différences, mais elles sont plus anecdotiques (notamment pour ce qui est de l’emploi du subjonctif — et je parie d’ailleurs que vous ne saviez pas que ce mode existait en anglais) et les deux variantes coexistent parfois au Royaume-Uni du fait de l’influence de la culture américaine au travers du cinéma, de la télévision et de la chanson. Vous retrouverez ces différences, ainsi que celles que je vous ai indiquées, par exemple dans un article de PerfecYourEnglish.com (sur plusieurs pages Web) qui les répertorie assez bien.