samedi 30 août 2014

Traduction S4 (3) – Objectif

L’objectif des évaluations d’anglais, non seulement pour S4, mais aussi pour S5 et même S6, consiste avant tout à prouver votre capacité à comprendre un document de travail en le restituant sous une forme ou une autre : par la traduction en S4, par la synthèse en S5 et S6. (La différence, en S6, est que vous devez synthétiser votre propre travail.) Les semestres S1 à S3 sont censés vous donner les outils pour y parvenir.
Or cette capacité de compréhension d’un texte en anglais est un muscle qu’il faut entraîner, le meilleur moyen pour ce faire étant de lire régulièrement des articles en anglais dans le domaine de la santé, sur des sujets qui vous intéressent (comme vous le feriez en français). A ce titre, vous trouverez plusieurs sites propices à cet exercice au menu « Références : lectures », dans la marge droite de ce blog (NPR Health News, BBC Health News, OMS…), mais libre à vous, bien entendu, d’en dénicher d’autres, à consulter régulièrement ou ponctuellement (suite à une recherche sur un thème précis, par exemple).
Cet entraînement vous aidera en particulier 1) à comprendre plus facilement les titres d’articles, qui sont souvent rédigés avec une syntaxe toute particulière, parfois déroutante, et 2) à vous familiariser avec les modes d’expression (tournures, idiomatismes, format des comptes rendus de recherches, etc.) communs à nombre de textes dans le domaine de la santé.

On juge un traducteur professionnel, non à sa parfaite compréhension de la langue source, qui va de soi, mais à la fluidité — j’insiste sur ce terme — de son français : l’élégance de son style, certes, mais surtout l’absence de « pierres d’achoppement ». Outre une orthographe et une grammaire irréprochables, qui sont un minimum, une traduction doit ainsi éviter le plus possible les anomalies de syntaxe, mais aussi de typographie. Il s’agit, en pratique, de limiter au maximum tout ce qui peut venir gêner la lecture et la compréhension de la traduction.
En ce qui vous concerne, la barre du style sera évidemment placée plus bas, mais les problèmes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe ainsi que de typographie si votre traduction est réalisée sur ordinateur ne pourront que jouer en votre défaveur et se répercuter sur votre note. En tout état de cause, avec votre baccalauréat en poche, il est supposé que vous savez écrire correctement le français, même si c’est, hélas, loin d’être toujours le cas dans la pratique. (Vous m’excuserez d’être abrupt.)
Le deuxième type d’exercice à la traduction consiste donc à s’entraîner à l’écriture du français. Je vous donnerai des pistes pour ce faire dans un prochain billet de cette série.


Style
La traduction de textes dans le domaine de la santé relève de la traduction technique, pas de la traduction littéraire. Autrement dit, leur style en anglais est a priori neutre puisqu’ils privilégient les informations à communiquer, c’est-à-dire le fond et non la forme. Votre objectif est donc un style neutre, sans effets de style qui viendraient, là encore, distraire le lecteur.

Lexique
Il s’agit par ailleurs de textes de vulgarisation ou, en tout cas, destinés à un public de non-spécialistes. Leur technicité est donc limitée et les connaissances de la terminologie médicale ainsi que des concepts associés, en français, que vous avez acquis en S1-S3, devraient vous suffire. A moins que le texte à traduire ne cible visiblement un public de spécialistes, votre traduction doit refléter ce niveau de faible technicité, et vous privilégierez donc des termes compris de tous (rotule au lieu de patella par exemple).

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