Prix Amazon
(neuf, à la date du billet) : 34 €
Editeur : Editions Lamarre (groupe Eyrolles)
Auteur : Emilien Mohsen
Broché, 624 pages, 16 x 24 cm
ISBN : 978-2757304976
Avec ses plus de six cents pages, cet ouvrage a toutes les
allures d’un annuaire petit format d’un département français moyennement
peuplé. Destiné explicitement aux Etudiants IFSI (UE 6.2) —vous êtes
d’accord que « le masculin l’emporte toujours sur le féminin » ?
—, il vous promet, dés la couverture, non seulement de « maîtriser l’anglais
médical », mais aussi de « réussir [vos] évaluations », ce que
je trouve d’emblée plutôt racoleur et abusif.
Après l’avoir compulsé, je ne le recommanderais pas, et cela pour de multiples raisons :
Après l’avoir compulsé, je ne le recommanderais pas, et cela pour de multiples raisons :
⛔️ Bien que le drapeau britannique sur la
couverture annonce d’emblée la couleur, à savoir que l’ouvrage se limite, à de
rares exceptions près, au dialecte de l’anglais parlé outre-Manche. Je ne suis
évidemment pas d’accord avec cet a priori. (Je m’en expliquerai à
l’occasion d’un prochain billet).
⛔️ L’ouvrage est truffé de bizarreries. Par
exemple, dès la première liste de mots de vocabulaire (page 5) : le
premier terme à apprendre est hardly, traduit par « à peine », qui
n’est certainement pas le premier vocable à apprendre quand on se met ou remet
à l’anglais et dont la traduction avancée n’est assurément pas la seule
possible (comme dans « I can’t hardly wait »). Plus loin dans la
liste, on trouve aussi *trainee-nurse, qui, outre qu’il est le moins utilisé
pour désigner un·e ESI, n’a absolument aucune raison de s’orthographier avec un
trait d’union. Ailleurs, on trouver l’équivalence « patients sortants
(hospitalisation de jour) = out (discharged)-patients », dont on ne
comprend pas ce que la parenthèse dans l’anglais veut dire et qui, en réalité,
fait se télescoper deux notions : le fait d’avoir quitté de l’hôpital
après hospitalisation et la catégorie des patients en hôpital de jour.
⛔️ La numérotation des chapitre — dont on a
l’impression qu’elle se limite à 1, 2 ou 3 — fait que l’on se sait jamais où on
en est et qu’on n’a pas l’impression de progresser.
⛔️ L’ouvrage est imprimé en bichromie
cyan/orange, sans encre noire. Je trouve cet a priori assez perturbant, le
noir étant quand même ce qu’il y a de plus lisible. Est-ce prévu pour éviter
les photocopies ?
⛔️ Bien que l’ouvrage promette la réussite
aux évaluations, celles-ci ne sont abordées que sur 86 pages (13,8 %
du volume), dont seulement 54 pages (8 % du volume et 62,8 % de
cette partie) pour les évaluations S4 à S6. Je trouve que c’est plutôt rikiki.
⁉️ L’ouvrage comporte toute une partie
(102 pages, soit 16,35 % de l’ensemble, autrement dit davantage que
pour les évaluations) sur la recherche d’un emploi (lettre de motivation, CV,
prospections téléphonique, et entretien d’embauche) au Royaume-Uni, dont je me
demande si elle est réellement pertinente. Cette section inclut aussi « la
charte du patient médicalisé » (EN/FR), dont je me demande ce qu’elle
vient faire là.
J’ai mis quelque chose comme une demi-heure à peine pour
déceler toutes ces incongruités — ainsi que d’autres que je vous ai épargnées —
et je ne doute pas qu’un examen plus long permette d’en repérer encore plus.
En conclusion, l’achat de cet ouvrage ne me paraît envisageable que pour une autodidaxie de longue haleine de la part d’étudiant·e·s américanophobes, mais particulièrement motivés, prêt à s’astreindre à des cours réguliers et fréquents et qui, armés de leur esprit critique, sont capables de repérer les informations douteuses. Cette méthode me semble ainsi largement plus adaptée aux formateurs, qui, grâce à leur maîtrise de l’anglais, pourront faire la part des choses et n’exploiter que les informations ou exercices à l’intérêt et à la qualité réellement avérés — car il y en a effectivement, même s’il faut les chercher et beaucoup trier. C’est uniquement pour cette dernière raison que j’accorde deux étoiles à l’ouvrage et non pas une seule.
En conclusion, l’achat de cet ouvrage ne me paraît envisageable que pour une autodidaxie de longue haleine de la part d’étudiant·e·s américanophobes, mais particulièrement motivés, prêt à s’astreindre à des cours réguliers et fréquents et qui, armés de leur esprit critique, sont capables de repérer les informations douteuses. Cette méthode me semble ainsi largement plus adaptée aux formateurs, qui, grâce à leur maîtrise de l’anglais, pourront faire la part des choses et n’exploiter que les informations ou exercices à l’intérêt et à la qualité réellement avérés — car il y en a effectivement, même s’il faut les chercher et beaucoup trier. C’est uniquement pour cette dernière raison que j’accorde deux étoiles à l’ouvrage et non pas une seule.
Ma note : ★★★★★ (2/5).
Si vous n’avez pas lu mes précédents billets de la série « Méthodes d’anglais IFSI », sachez que les deux ouvrages que je recommande (méthode S1 à S6 en deux tomes) sont abordés sur ce blog dans les billets « Méthode d’anglais IFSI (1a) » et « Méthode d’anglais IFSI (1b) ».
Si vous n’avez pas lu mes précédents billets de la série « Méthodes d’anglais IFSI », sachez que les deux ouvrages que je recommande (méthode S1 à S6 en deux tomes) sont abordés sur ce blog dans les billets « Méthode d’anglais IFSI (1a) » et « Méthode d’anglais IFSI (1b) ».
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