jeudi 24 avril 2014

Méthode d’anglais IFSI (1a)

Editeur : De Boeck-Estem
Auteurs : Francy Brethenoux-Seguin et Denis Lenoble
Broché, 206 pages, 19 x 16 cm
ISBN : 978-2-84371-622-5
Fiche du livre sur le site de l’éditeur : ici
(Billet mis à jour le 26.04.2014)

Cet ouvrage se limite aux semestres S1 à S3, mais se complète d’un autre, du même éditeur, qui couvre la préparation aux évaluations S3 à S6. Deux bouquins pour trois ans d’études, ce n’est pas la mort.

Avant de vous faire part de mes commentaires, j’ai repris pour vous une (grande) partie de l’avant-propos de l’ouvrage, qui le résume assez bien :


Avant-propos [extrait]

Un outil de formation à l’anglais professionnel infirmier
[Les objectifs de l’UE 6.2] sont traités à travers 12 unités au cours desquelles les apprenants vont suivre l’itinéraire d’un patient anglophone : son arrivée aux urgences, son séjour à l’hôpital, puis son retour à domicile. Il suit une progression qui permet de revenir sur les bases de la langue tout en appréhendant les situations professionnelles les plus fréquentes.

Une méthode pédagogique pour faciliter l’apprentissage et la pratique de la langue
Chaque unité est constituée d’outils pédagogiques variés facilitant l’apprentissage de la langue dans le contexte propre à la santé et aux soins. Vous retrouverez systématiquement:
des dialogues illustrant des situations professionnelles courantes (à écouter sur le site Web associé au livre) et destinés à faire l’objet d’une étude guidée ;
des exercices permettant de travailler :
      la compréhension orale avec des questions portant sur les dialogues et des exercices d’écoute ;
      l’expression orale avec des jeux de rôle et des sujets de débats ;
      l’expression écrite avec des exercices en contexte ;
des encadrés grammaticaux synthétiques (assortis d’exercices d’application) afin de percevoir et mémoriser d’une façon simple les principales règles de la langue anglaise ;
une aide à la compréhension, à l’acquisition et à la mémorisation du vocabulaire professionnel :
      sous la forme d’encadrés et de schémas ;
      avec des schémas anatomiques en couleurs pour réviser le vocabulaire des principaux systèmes anatomiques.

Ces outils sont complétés par deux lexiques (anglais/français et français/anglais) situés en fin d’ouvrage et par le site Web, contenant l’enregistrement des dialogues et les exercices d’activité orale (le numéro de la piste à écouter est systématiquement indiqué dans l’ouvrage).

[…]


Mes commentaires
   La présentation est très aérée, avec des tailles de polices suffisamment grandes et des encadrés bien visibles et délimités pour le vocabulaire important. Il n’y a pas de photos, seulement des schémas — mais sont-elle indispensables ? — et la couleur, bien que très présente, est au service de la pédagogie et non pas utilisée gratuitement.
   Il s’agit d’un ouvrage d’autoenseignement, autrement dit pour apprendre par soi-même, par exemple en complément des cours en téléenseignement ou même avec un professeur. Le livre, qui conjugue des dialogues en situation, des leçons de grammaire clairement délimitées ainsi que des exercices, est fait pour faire ces derniers dessus, comme beaucoup de méthodes de langues actuelles. (J’ai quant à moi beaucoup de mal à écrire sur un livre quel qu’il soit.) Tous les dialogues en anglais sont traduits, et les exercices corrigés : il n’y a donc pas à choisir, comme souvent hélas, entre une version pour les apprenants et une autre pour l’enseignant.
   Le parti-pris d’accompagner un patient, Mr. Brown, tout au long de son séjour à l’hôpital est intéressant, même si les douze unités font un peux penser aux douze stations du Christ sur le chemin ce croix. (Espérons que l’anglais ne sera pas le vôtre, ce chemin de croix…)
   Malgré quelques petites mises au point sur les différences lexico-morphologhiques entre anglais britannique et américain, l’apriori est cependant résolument britannique, jusque dans la grammaire qui assène des vérités qui ne le sont plus de l’autre côté de l’Atlantique (utilisation du modal must et du present perfect, par exemple).
   Le sommaire est très bien fait : il met clairement en évidence les leçons de syntaxe (grammaire) abordées dans chaque unité ainsi que le thèmes lexicaux (anatomie, situations et compétences).
   Les exercices, dont le thème (traduction français vers anglais) sont bien faits, tout à fait pertinents par rapport au thème de la santé et de l’hôpital. Une exemple particulièrement inventif m’a frappé : après avoir écouté une série de mots et expressions en anglais, qui sont des effets secondaires des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), on est invité à les classer en trois catégories : effets 1) sur le système digestif, 2)  sur le système nerveux central et 3) dermatologiques.
⛔️   L’ouvrage ne précise en revanche quel niveau il faut avoir en anglais pour l’aborder sans être perdu. Je dirais que posséder un niveau CECR A2 serait bien.
⛔️    J’ai étudié attentivement une leçon de grammaire — (« Comment poser une question ? », p. 5), qui, avec les phrases négatives, porte peut-être sur la seule vraie difficulté grammaticale en anglais — et je l’ai trouvée totalement incohérente : on définit les « questions fermées » (réponse oui/non), d’accord, qu’on distingue des questions ouvertes, avec mot interrogatif, toujours d’accord. Pourtant, quand on prétend vous donner un exemple de questions fermées, celle-ci contient un mot interrogatif ! Heureusement, d’autres points de grammaire ont l’air mieux pensés.
⛔️   L'ouvrage n'applique pas nécessairement ses propres préceptes (« Fais ce que je te dis et ne fait pas ce que je fais »), par exemple qu'il faut, autant que faire se peut, éviter le passif en français lorsqu'on traduit de l'anglais (« Ces outils sont complétés par » dans l'avant-propos), surtout quand une forme active vient naturellement et qu'elle est beaucoup plus élégante (« Ces outils se complètent par/de ».
⛔️   A titre anecdotique, j’ai repéré une faute de grammaire en français, page 121. Parviendrez-vous à la trouver ?

Ma note : ★★★★ (4/5)

NB. Si certaines icônes s’affichent mal, c'est que votre navigateur ne les gère pas : sous Mac OS, par exemple, Google Chrome est paradoxalement moins compatible avec Blogger que Firefox ou Safari. 

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