jeudi 26 juin 2014

Prononciation (1) – Généralités

La première règle de la prononciation de l’anglais, c’est qu’il n’y a pas de règle. Cette langue n’est difficile ni à cause de sa grammaire (les cours de grammaire dispensés aux anglophones à l’école se limitent grosso modo à l’analyse : nature et fonction des mots), ni à cause de sa conjugaison (les verbes réguliers n’ont que quatre formes : work, working, works et worked, par exemple ; les verbes irréguliers n’en on qu’une ou deux de plus ; rien que les verbes français du premier groupe au présent de l’indicatif ont cinq flexions : chante, chantes, chantons, chantez, et chantent, par exemple). Le lexique, quant à lui, est très vaste, mais les anglophones connaissent et utilisent finalement moins de mots que les francophones.
Non, ce qui fait la difficulté de l’anglais, c’est la prononciation.

Comme il n’ya pas de règles ou très peu, lorsque l’on apprend un mot nouveau, il faut aussi apprendre sa prononciation, ce qui inclut son accentuation, c’est-à-dire sur quelle syllabe se place l’accent tonique. Et il ne suffit pas, malheureusement, de l’apprendre une seule fois pour tous les mots de la même famille qui possèdent la même racine, car la prononciation peut changer de l’un à l’autre : entre le substantif et le verbe (to live /lɪv/ et life /laɪf/, par exemple) comme entre un mot et l’un de ses dérivés (promise /ˈprɒmɪs/ et compromise /ˈkɒmprəˌmaɪz/ par exemple).

Mots qu’il faut absolument savoir prononcer pour les ESI
Je me suis aperçu que les ESI avaient du mal à prononcer les mots suivants, pourtant essentiels dans leur future profession :
(Il y en a certainement d’autres, que j’ajouterai au fur et à mesure.)

Quelques particularités phonétiques dans le domaine lexical de la santé
  • medicine se prononce différemment selon le côté de l’Atlantique où l’on se trouve : /ˈmɛdəsɪn/ (US) vs. /ˈmɛdsən/ (UK)
  • Dans les mots commençant par le radical psych– (psychology, psychiatrist, etc.), le p ne se prononce pas : /saɪˈkɒlədʒi/ et /saɪˈkaɪətrɪst/ (ou /sɪˈkaɪətrɪst/).
  • Dans le pluriel en –es des mots d’origine grecque qui se terminent en –is (analysis / analyses, par exemple), la voyelle finale est simplement allongée (/əˈnæləsɪs/ au singulier et /əˈnæləˌsiz/ au pluriel). (Mais attention, la troisième personne du singulier du verbe to analyse (he/she analyses) au présent a la même graphie que le substantif au pluriel, mais se prononce différemment : /ənæˈlˌsiz/.) 

Ressources
  • Forvo.com. Guide de prononciation pour vous exercer. Le lien pointe vers des mots anglais de la catégorie « Médecine », classés par popularité.
  • howjsay.com. Dictionnaire de prononciation. On peut créer des listes de mots, par exemple pour tous les mots de ce billet. (Pour analyses, il fait même la distinction entre le substantif pluriel et le verbe conjugué à la troisième personne du singulier.)
  • Google. L’une des fonctions méconnues de Google permet d’écouter la prononciation (US) d’un mot en tapant, dans la barre d’adresses d’un navigateur, une recherche qui obéit à la syntaxe https://ssl.gstatic.com/dictionary/static/sounds/de/0/WORD.mp3 WORD est le mot que vous cherchez, par exemple pour psychiatrist https://ssl.gstatic.com/dictionary/static/sounds/de/0/psychiatrist.mp3 


Remarques
  • Les caractères utilisés dans mes billets pour la transcription phonétique sont ceux de l’alphabet phonétique international (API).
  • La transcription est phonologique (entre barres obliques) et non pas phonétique (qui se fait entre crochets).
  • L’accentuation (accent tonique) est notée par le symbole /ˈ/ placé devant la syllabe concernée pour l’accent primaire et par le symbole /ˌ/ pour l’accent secondaire. Exemple : compromise /ˈkɒmprəˌmaɪz/, où l’accent primaire est sur la première syllabe et l’accent secondaire sur la troisième.

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