samedi 18 octobre 2014

Abstract S6 (1) – En pratique

Je ne m’étendrai pas outre mesure sur la méthodologie à appliquer pour l’abstract, parce qu’on vous l’aura certainement expliquée en cours et qu’on la retrouve par exemple dans un manuel d’anglais IFSI dont j’ai déjà parlé (cf. point 3). Je vais en revanche tenter de répondre à des questions pratiques.



1. Pourquoi un « abstract » s’appelle comme ça ?
Sachant que le mot anglais abstract (adjectif) veut aussi et surtout dire « abstrait », comment se fait-il que le substantif signifie également « résumé », « synthèse » voire « abrégé » ? Eh bien, il ne faut pas oublier que le verbe to abstract, outre son sens d’« abstraire » en philosophie, signifie également « extraire ». Or, quand on extrait une partie d’un tout, il s’agit souvent de sa quintessence : « [An abstract is] something that concentrates in itself the qualities of larger item, or multiple items [e.g. the] concentrated essence of a product » (Wiktionary).
Certaines publications de langue anglaise les appellent aussi précis (en français dans le texte) ou synopsis.

2. Un abstract, à quoi ça sert ?
Dans tous les domaines, les gens ont de moins en moins de temps pour prendre connaissance de la masse d’informations qu’ils reçoivent ou qui peut les intéresser. C’est pourquoi, il est utile de disposer du résumé d’un document avant de s’engager dans la lecture du texte en lui-même. Il peut s’agir, en particulier, du synopsis (FR et EN) d’un roman, d’un film ou d’une pièce de théâtre, de l’executive summary (EN) dans le monde des affaires (résumé d’une réponse à un appel d’offre, par exemple) ou de l’abstract d’un article scientifique.
Techniquement parlant, l’abstract et ses mots-clés favorisent aussi une indexation par les moteurs de recherche.

3. Un abstract, en quoi ça consiste ?
Dans le cas particulier de votre travail de fin d’études (TFE), votre abstract doit le présenter en à peu près 200 mots au plus :
  1. l’objectif et l’intérêt de votre recherche. C’est le point de départ de votre recherche, la question à laquelle vous souhaitez répondre et l’intérêt qu’elle suscite.
  2. la problématique ou l’hypothèse de recherche. Il s’agit d’une hypothèse n’ayant pas été vérifiée qui permettrait de répondre à la question posée.
  3. la méthode utilisée pour vérifier l’hypothèse de recherche (entretiens, questionnaires, observations, etc.)
  4. les résultats obtenus.
  5. la conclusion et les implications éventuelles. 


4. « Et si je suis nul·le en anglais ? »
Autrement dit, ne nous voilons pas la face : faut-il céder à la tentation de Google Translate ? J’ai déjà répondu à cette question dans un billet sur la Traduction S4.
En résumé, je dirais qu’il est tout à fait possible de faire appel à un traducteur automatique en ligne, mais seulement pour vous mâcher le travail et à condition d’impérativement réviser (corriger, améliorer) la traduction ainsi obtenue.
A défaut, au pire votre abstract sera écrit en charabia (gibberish) et, au mieux, votre correcteur s’apercevra que ce n’est pas vous qui avez fait le travail.

La suite au prochain billet…

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