lundi 30 juin 2014

Prononciation (3) – Prétérits et participes passés

Autre difficulté de prononciation : le –ed final du prétérit et du participe passé des verbes réguliers (/t/, /d/ ou /id/).
J’ai remarqué que ceux et celles qui apprennent l’anglais, souvent même s’ils « se débrouillent » (niveau B1/B2, mettons) dans cette langue, ont tendance à mal les prononcer une fois sur trois voire une fois sur deux.
Ils seront donc ravis d’apprendre que, pour une fois, il existe une règle (assortie de ses exceptions). Le revers de la médaille est que, puisque règle il y a, ils n’ont donc pas (ou plus) d’excuses d’agacer leur professeur ou examinateur…

Leçon (texte et audio [2.36], EnglishClub.com)
Leçon (vidéo Anglo-Link sur Youtube [9:00], sans les exceptions)
Exercices (EnglishMaven.org)


Remarques
  • Les exceptions (participes passés employés comme adjectifs aged, blessed, crooked, dogged, learned, naked, ragged, wicked et wretched en /id/) sont d’occurrence rare, et les « débutants » peuvent très bien se passer de les apprendre (pour l’instant).
  • Les prétérit et participe passé des verbes irréguliers sont en général plus faciles à prononcer (sur base de leur graphie), mais attention aux changements de voyelle par rapport à l’infinitif (to hear /hɪər/ vs. heard /hɜrd/, par exemple).

samedi 28 juin 2014

Prononciation (2) – Les trois s finaux

« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur votre caducée ? »

Vous l’aurez peut-être reconnu, il s’agit d’un vers célèbre d’Andromaque de Racine, qu’on utile souvent pour illustrer l’allitération en poésie, ici en /s/.
Ce billet portent en effet sur les trois s de l’anglais (prononcés /s/ ou /z/), que ceux qui apprennent cette langue ont (une forte) tendance à oublier alors qu’ils sont pourtant essentiels :

➀ Le s de la troisième personne du singulier au présent
he works (il travaille), she knows, it containsetc.
Bien que cette désinence ne soit pas absolument indispensable à la compréhension, autrement dit qu’elle ne suscite pas d’ambiguïté, son absence est choquante. De plus, comme il s’agit d’une des très rares particularités de la conjugaison anglaise (très rare par rapport aux français), il n’y a aucune raison de ne pas se donner le mal de la respecter.
Leçon 1 (365JPA)

➁ Le s du pluriel
important works (des travaux importants), the large containers, my posts, etc.
Comme le pluriel d’un mot n’est marqué que par ce 
s final du substantif — puisqu’il n’est pas visible ni audible sur les éventuels articles et adjectifs —, ce s est essentiel pour la compréhension.
Leçon (365JPA)
 Leçon 2 (Learn English with Jennifer)

➂ Le s du cas possessif (ou « génitif saxon »)
Peter’s book, Sunday’s newspaper, customers’ loyalty Même si la prononciation de ce s n’est pas toujours essentielle à la compréhension, il faut toujours prendre soin de le faire entendre.
Leçon (Youtube)


Remarques
  • Si je consacre un billet à ce point de prononciation, c’est qu’à l’occasion d’un examen oral, par exemple, vous courez réellement le risque d’agacer l’examinateur si vous ne prononcez pas ces : étant donné la quasi-absence de règles de prononciation en anglais, il n’est pas pardonnable de ne pas appliquer les rares qui existent.
  • Pa ailleurs, si, après avoir prononcé un mot qui se termine par l’un de ces s, vous vous apercevez que vous l’avez oublié mais que vous n’avez pas encore dit le mot suivant, n’hésitez pas à le rajouter, même tardivement : votre professeur ou votre examinateur vous saura gré d’y avoir pensé quand même.
  • Justement à cause de cette quasi-absence de règles de prononciation, presque toutes les autres erreurs de prononciation vous seront pardonnées. (Si je dis presque, c’est que les fautes sur les mots les plus courants vous pénaliseront.)

jeudi 26 juin 2014

Prononciation (1) – Généralités

La première règle de la prononciation de l’anglais, c’est qu’il n’y a pas de règle. Cette langue n’est difficile ni à cause de sa grammaire (les cours de grammaire dispensés aux anglophones à l’école se limitent grosso modo à l’analyse : nature et fonction des mots), ni à cause de sa conjugaison (les verbes réguliers n’ont que quatre formes : work, working, works et worked, par exemple ; les verbes irréguliers n’en on qu’une ou deux de plus ; rien que les verbes français du premier groupe au présent de l’indicatif ont cinq flexions : chante, chantes, chantons, chantez, et chantent, par exemple). Le lexique, quant à lui, est très vaste, mais les anglophones connaissent et utilisent finalement moins de mots que les francophones.
Non, ce qui fait la difficulté de l’anglais, c’est la prononciation.

Comme il n’ya pas de règles ou très peu, lorsque l’on apprend un mot nouveau, il faut aussi apprendre sa prononciation, ce qui inclut son accentuation, c’est-à-dire sur quelle syllabe se place l’accent tonique. Et il ne suffit pas, malheureusement, de l’apprendre une seule fois pour tous les mots de la même famille qui possèdent la même racine, car la prononciation peut changer de l’un à l’autre : entre le substantif et le verbe (to live /lɪv/ et life /laɪf/, par exemple) comme entre un mot et l’un de ses dérivés (promise /ˈprɒmɪs/ et compromise /ˈkɒmprəˌmaɪz/ par exemple).

Mots qu’il faut absolument savoir prononcer pour les ESI
Je me suis aperçu que les ESI avaient du mal à prononcer les mots suivants, pourtant essentiels dans leur future profession :
(Il y en a certainement d’autres, que j’ajouterai au fur et à mesure.)

Quelques particularités phonétiques dans le domaine lexical de la santé
  • medicine se prononce différemment selon le côté de l’Atlantique où l’on se trouve : /ˈmɛdəsɪn/ (US) vs. /ˈmɛdsən/ (UK)
  • Dans les mots commençant par le radical psych– (psychology, psychiatrist, etc.), le p ne se prononce pas : /saɪˈkɒlədʒi/ et /saɪˈkaɪətrɪst/ (ou /sɪˈkaɪətrɪst/).
  • Dans le pluriel en –es des mots d’origine grecque qui se terminent en –is (analysis / analyses, par exemple), la voyelle finale est simplement allongée (/əˈnæləsɪs/ au singulier et /əˈnæləˌsiz/ au pluriel). (Mais attention, la troisième personne du singulier du verbe to analyse (he/she analyses) au présent a la même graphie que le substantif au pluriel, mais se prononce différemment : /ənæˈlˌsiz/.) 

Ressources
  • Forvo.com. Guide de prononciation pour vous exercer. Le lien pointe vers des mots anglais de la catégorie « Médecine », classés par popularité.
  • howjsay.com. Dictionnaire de prononciation. On peut créer des listes de mots, par exemple pour tous les mots de ce billet. (Pour analyses, il fait même la distinction entre le substantif pluriel et le verbe conjugué à la troisième personne du singulier.)
  • Google. L’une des fonctions méconnues de Google permet d’écouter la prononciation (US) d’un mot en tapant, dans la barre d’adresses d’un navigateur, une recherche qui obéit à la syntaxe https://ssl.gstatic.com/dictionary/static/sounds/de/0/WORD.mp3 WORD est le mot que vous cherchez, par exemple pour psychiatrist https://ssl.gstatic.com/dictionary/static/sounds/de/0/psychiatrist.mp3 


Remarques
  • Les caractères utilisés dans mes billets pour la transcription phonétique sont ceux de l’alphabet phonétique international (API).
  • La transcription est phonologique (entre barres obliques) et non pas phonétique (qui se fait entre crochets).
  • L’accentuation (accent tonique) est notée par le symbole /ˈ/ placé devant la syllabe concernée pour l’accent primaire et par le symbole /ˌ/ pour l’accent secondaire. Exemple : compromise /ˈkɒmprəˌmaɪz/, où l’accent primaire est sur la première syllabe et l’accent secondaire sur la troisième.

mardi 24 juin 2014

Le djendeur en anglais

Comme vous le savez, les substantifs (noms) anglais n’ont pas de genre (masculin/féminin), à de très rares exceptions près (voir à la fin de ce billet). Il s’agit là d’une difficulté en moins pour son apprentissage : au contraire de l’allemand et même de l’espagnol, par exemple, pas besoin d’apprendre le genre d’un mot. (Particularité de l’anglais, il faut cependant aussi apprendre sa prononciation, dont son accentuation.) Dans ce qui suit, si les cours de grammaire vous ennuient, lisez les exemples (en gras) pour le français (), afin de comprendre de quoi il retourne, puis passez à l’anglais ().

Voici ce qui se passe en français avec un pronom sujet :
« Dès le début, il faudrait dire au patient combien il va devoir payer » (1)
Le pronom sujet il, dont l’antécédent est le patient, prend le genre et le nombre de ce mot, quelque soit le genre (sexe) du patient, autrement dit qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.
Si on avait voulu être précis, il aurait fallu dire « Dès le début, on aurait dû dire à la patiente combien elle devait payer. »

Autre exemple :
« Quelqu’un a oublié son parapluie. Il lui est demandé de venir le chercher. » (2)
Ici le français n’hésite même pas puisque l’adjectif possessif (en l’occurrence son) s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie, autrement dit parapluie. Par ailleurs, le pronom quelqu’un étant indéfini, la règle est qu’il est masculin singulier et, de toutes façons, la forme du pronom COI (complément d’objet indirect) est la même (lui) que l’antécédent soit grammaticalement masculin ou féminin, dans la position qu’il occupe dans cet exemple.

Il n’y a encore pas si longtemps (première moitié du xxe siècle), l’anglais se sortait de cette ambiguïté soit en l’entretenant (comme en français), avec le pronom he (his, him, himself), considéré alors comme neutre, soit, le plus souvent, en la levant, avec « he or she » (« his or her », « his or hers », « him or her », « himself or herself ») :
The patient should be told at the outset how much he or she will be required to pay.” (1)
Très politiquement correct — le féminisme était passé par là —, cette solution avait cependant l’inconvénient d’être difficilement maniable.

Que fait l’anglais aujourd’hui ?
The patient should be told at the outset how much they will be required to pay.” (1)
Somebody left their umbrella in the office. Would they please collect it.” (2)

En l’occurrence, l’anglais se sert du « they singulier ». Cet usage de prime abord incongru, du moins pour un francophone, n’est cependant pas une invention du féminisme puisqu’il est courant en anglais dès le xive siècle (avant de péricliter au xviie). On le trouve même chez Shakespeare. De plus, le pronom you est aussi bien singulier que pluriel (après avoir remplacé l’ancien thou) ; ce n’est donc pas une aberration. On trouve ainsi :
The patient should be told at the outset how much they will be required to pay.” (1)
Somebody left their umbrella in the office. Would they please collect it.” (2)

Autres exemples* :
Everyone returned to their seats.” (3)
"If a person doesn’t want to go on living, they are often very difficult to help.”
 (4)
“But a journalist should not be forced to reveal their sources.”
 (5)

Remarques :
  • Bien que they, dans ce cas, soit sémantiquement singulier, il est syntaxiquement pluriel. Autrement dit, le verbe s’accorde au pluriel (cf. exemples 2 et 4).
  • Le they singulier se décline en their (adjectif possessif), theirs (pronom possessif) et them (pronom objet).
  • Pour le pronom réflexif, on trouve themselves comme themself.
  • On trouve le they singulier, parmi d’autres solutions, pour désigner les transsexuel·le·s.
  • Le they singulier est parfois utilisé pour désigner une personne indéterminée dont le sexe est connu : « No mother should be forced to testify against their child. »


Bébés, chats et vaisseaux
Pour revenir aux genres en anglais, il y a trois cas particuliers qui méritent qu’on les cite :
  • Les bébés. Ce n’est absolument pas un impératif, surtout si l’on connaît le sexe de l’enfant, mais on désigne parfois les bébés par le pronom neutre it.
  • Les chats. Etant donné le caractère très « féminin » des chats, quand on ignore leur sexe, le pronom qui leur correspond parfois est she.
  • Les vaisseaux. Plus systématiquement, les bateaux et, par extension, les vaisseaux spatiaux (L’Enterprise de Star Trek, par exemple), sont désignés par le pronom féminin she.



* Tous les exemples cités dans ce billet sont empruntés aux articles de Wikipédia sur le they singulier en anglais ou en français.

Silence radio

Pour celles et ceux qui lisent mes billets dans la journée, parfois les minutes, qui suivent leur parution, d’abord merci. Ensuite, s’il craignaient la suspension de ce blog, qu’il se rassurent : mon silence radio depuis le 11 juin n’était dû qu’à un emploi du temps surchargé par ailleurs.
La publication reprend dans un moment et se poursuivra tout au long de l’été — mais à un rythme estival ; autrement dit, n’espérez pas un billet quotidien.

Si j’ai composé en gras « celles et ceux » ci-dessus, c’est que suit un billet, non exhaustif bien sûr, sur le genre en anglais. Il est d’autant moins complet qu’il n’aborde pas, par exemple, la traduction de ce « celles et ceux » — ou « ceux et celles », comme vous voudrez. Alors, comment diriez-vous cela en anglais ?
     “Those who read my posts […]”
En anglais, dans ce cas précis, pas besoin de passer par le politiquement correct ; je dirais même plus, those étant gender-neutral, on ne peut pas, contrairement à d’autres situations, dire explicitement qu’on s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes.


Pour l’anecdote, l’expression française « silence radio » se dit « radio silence » en anglais et, quand quelqu’un observe un silence radio, on dit qu’il ou elle est incommunicado.

mercredi 11 juin 2014

La date en anglais

Ce billet va de pair avec celui que j'ai consacré à l'heure. Pour la date, les prerequisites sont de connaître le nom des mois et les nombres ordinaux ainsi que de savoir lire les années en anglais.

A. Date complète
La question de la date en anglais est confusing, parce que, contrairement au français, il existe plusieurs façons de l’écrire — et donc de la lire. Ainsi, pour le 6 mai 2014 :
  • May 6, 2014
  • May 6th 2014
  • 6 May 2014
  • 6th May 2014


De plus sachant, que les quantièmes sont des ordinaux, lorsque la date est, par exemple, écrite « June 3, 2015 », faut-il dire « June three » ou bien « June third » ?

Solution la plus simple à l’écrit
Adoptez la syntaxe américaine : May 6, 2014.
Pourquoi la virgule ? Parce que, sinon, on risquerait d’hésiter et de lire par erreur 6 et 2014 comme s’ils ne faisaient qu’un seul nombre.

Solution la plus simple à l’oral
Calquez la syntaxe sur celle de l’oral, mais rappelez-vous que les quantièmes sont des ordinaux : May (the) sixth, two thousand fourteen.
NB. Il semble que l’article devant le quantième soit préférable, quoique pas obligatoire. De plus, je rappelle que les Américains, contrairement aux Britanniques, ne mettent pas de and après les milliers.


Dans les deux cas, vous risquez néanmoins, paraît-il, de froisser les Britanniques…

B. Dates partielles

Mois et année sans quantième. On peut ou non employer la préposition of devant le mois : « in June of 1944 » ou « in June 1944 ». La deuxième solution (sans of) paraît largement plus courante.
 
Décennies.
D’abord, n’oubliez pas que décennie se dit decade en anglais et qu’une decade anglaise n’est pas une décade française (faux-ami). Une décade (période de dix jours) en anglais est a ten-day period.
En anglais, on peut n’utiliser qu’un seul mot pour n’importe quelle dizaine d’années, sans s’encombrer, contrairement au français, du mot année : pas étonnant qu’on parle des sixties et des seventies en français.
Exemples : the 1910s (the nineteen tens) ; the 1970s or 70s (the nineteen seventies or the Seventies) ; the 800s (the eight hundreds) ; 1970s movies (or movies from the 1970s).
Sachant que l’anglais aime bien compter par centaines, the 1800s se lira « the eighteen hundreds », par exemple.
NB. On voyait encore, il n’y a pas si longtemps, une apostrophe se balader entre la décennie et le s (the 1970’s) ; elle est en train de disparaître. En revanche, on la voit encore pour une décennie en chiffres, réduite à ses deux derniers : « the ’70s », par exemple.
Quelques « décades prodigieuses » : the Roaring Twenties or the Golden Twenties (les Années folles) ;

Autres période qui porte un nom : the Turn of the Century (qui correspond grosso modo à la Belle Epoque [de 1871 ou 1897 à 1914], plutôt qu’à l’affreux anglicisme « tournant du siècle »).

Année anecdotique. L’année 2000, avec son fameux « bug », s’écrivait alors souvent « Y2K ». Got it?

Idée de cadeau : calendrier infirmier 2015
avec blagues, citations et anecdotes en anglais

mardi 10 juin 2014

L’heure en anglais

On trouve quantité de références sur le Web pour dire et écrire l'heure en anglais, mais je vous conseille les suivantes :

J’ajouterais cependant quelques commentaires :
  • A l’écrit, le séparateur des minutes et des heures est soit le point soit le deux-points. Exemples : 7.30 ; 11:46. Il ne se prononce pas à l’oral : « eleven forty-six ».
  • Aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni, on en est apparemment resté au cadran solaire et le temps se compte sur douze heures et non pas vingt-quatre comme dans les pays civilisés. C’est pourquoi, lorsque le contexte ou son absence rendent l’indication de l’heure ambiguë, on précise « avant midi » (a.m. /eɪɛm/ pour ante meridiem) ou « après midi » (p.m. /piɛm/ pour post meridiem), avec ou sans points. Exemples : 7 a.m. ; 12.30 p.m. ; 11:30 am).
  • Midi et minuit se disent respectivement noon et midnight. Or comme « 12 am » et « 12 pm » pourraient être ambigus, on entend souvent « 12 noon » et « 12 midnight » à la place.
  • Il n’y a qu’un endroit aux Etats-Unis où on compte le temps par tranche de vingt-quatre heures, c’est dans l’Armée (et peut-être aussi dans certain corps assimilés). On y écrit ainsi « 08:00 » et « 18:00 », qui se prononcent respectivement « oh-eight hundred hours » et « eighteen hundred hours ». Le découpage de la journée en vingt-quatre heures est à ce point étranger aux Américains que quelqu’un qui emploierait ce système avec un civil précisera en général « Army time » ou « military time ».

lundi 9 juin 2014

Compte rendu S5 (3) – Exemple

Henri Matisse – « La gerbe »
Comme pour la traduction (programme S4), le compte rendu, autrement dit la « présentation en anglais d’un article professionnel », est un exercice complexe, dont, en dehors des généralités, le processus d’élaboration est difficilement descriptible pour un texte précis. Sinon, vous pensez bien que les Google Translate et autres Bing Translator would do a much better job.
La description pas à pas de ce processus n’a d’intérêt que dans le cadre d’un cours où professeur et étudiants réfléchissent ensemble ; elle serait extrêmement fastidieuse à l’écrit et je ne lui trouve aucun avantage : lire le processus par lequel quelqu’un parvient à un plan puis rédige un compte rendu à partir de ce dernier, c’est un peu comme décrire un Matisse à un daltonien. (J’ai déjà essayé, c’est très frustrant.)
Ce n'est pas non plus la résolution d'un problème de mathématiques…
De toutes façons, ce n’est pas en lisant un corrigé que vous saurez pour autant comment faire pour un autre texte. Ce sont les principes qu’il faut assimiler.
D’ailleurs, ce qui compte, ce n’est pas le processus que vous, moi ou la voisine employons, mais le résultat — celui-là même que notera l’examinateur.


Pour ceux qui souhaiteraient néanmoins prendre connaissance du processus d’élaboration du compte rendu d’un texte donné et qui n’auraient pas eu l’occasion de le faire en cours, je vous conseille l’ouvrage Réussir en IFSI - UE 6.2 – Anglais - Réussir les évaluations (p. 145-160) sur lequel j’avais rédigé un billet. L’article dont le compte rendu est proposé est consultable ici (à quelques petites modifications près).

dimanche 8 juin 2014

Compte rendu S5 (2) – Méthodologie

Après vous avoir présenté le compte rendu, je vous propose une méthodologie pour l’élaborer.

A. Prendre connaissance du texte
  1. Lisez le texte (une ou plusieurs fois).
  2. Parallèlement, surlignez les mots-clés ou expressions-clés ou bien notez-les à part. Profitez-en pour trouver et noter des synonymes de ces termes si vous en connaissez et des mots ou locutions connexes (doctor physician, GP/MD + medical practitioner, healthcare professional, etc.) ainsi que des mots de la même famille, mais d’une autre nature (pain painful, painfully, painless, painlessly, etc.) Il peut même arriver qu’il vous vienne en tête un mot-clé essentiel, mais qui ne figure pas dans le texte : un article de BBC News Health sur l’arrêt de la cigarette ne mentionnait pas le mot addiction ; l’employer dans votre compte rendu vous vaudrait sans aucun doute la plus grande bienveillance de l’examinateur.
  3. Surlignez les arguments importants.


B. Etablir un plan
  1. Pour l’introduction de votre compte rendu, notez les références (titre, date de parution, support de parution, auteur, etc.) dans l’ordre le plus logique.
  2. Ebauchez le compte rendu en établissant le plan ou la trame de celui-ci, sans le rédiger (style télégraphique, flèches, soulignement/surlignement, encadrement, listes à puces, etc.) et en mettant en évidence les liens logiques (causalité, finalité, concession, etc.)
  3. Synthétisez en quelques mots la conclusion, c’est-à-dire ce qu’il faut retenir de l’article. (Vous allez sans doute souvent reprendre ou paraphraser le titre : c’est normal.)
  4. Formulez au moins une idée d’élargissement du texte ou de sa conclusion, à un autre thème ou à un sujet plus vaste, par exemple.
  5. Eventuellement — ce sera un plus, ce qui vaudra donc certainement un ou deux points supplémentaires —, imaginez une introduction de votre cru à l’article en vous fondant sur vos connaissances personnelles, par exemple de l’actualité médicale. Pour l’article de BBC News Health dont je parlais en A, il peut s’agir de l’incidence néfaste du tabac sur la santé, par exemple : plus vous serez précis·e et plus vous paraîtrez informé·e, mieux ce sera.


Si l’épreuve est orale, vous avez terminé : il ne vous reste plus qu’à passer devant l’examinateur, et si vous vous contentez de suivre un plan au lieu de lire un texte entièrement rédigé, il vous en saura gré. N’oubliez pas les erreurs à éviter figurant dans mon premier billet sur le compte rendu IFSI S5.
Si l’épreuve est au contraire écrite, voyez ci-dessous.

C. Rédiger le compte rendu
Si vous avez correctement exécuté les étapes A et B, la rédaction du compte rendu ne devrait pas poser de (trop gros) problèmes : il ne s’agit plus que de faire de l’enrobage, de façonner un joli paquet. Selon vos moyens, cependant, faites des phrases simples avec des structures syntaxiques maîtrisées. (Vous savez, la syntaxe « sujet + verbe + complément(s) », dont vous avez déjà certainement entendu parler.)


Je vous ai par ailleurs préparé une méthodologie plus complète, disponible sous forme de page Web et de fichier PDF. Je m’y suis inspiré de l’ouvrage Réussir en IFSI - UE 6.2 – Anglais - Réussir les évaluations, sur lequel j’ai déjà rédigé un billet.

dimanche 1 juin 2014

Où êtes vous ?

En ce premier jour du mois, celui-ci étant, qui plus est, le dernier de l’année universitaire, j’ai pensé qu’il pourrait vous intéresser de savoir d’où se connectent les lectrices et lecteurs de mon blog (au 30.05.2014).



Je m’attendais à ce que vous vous connectiez uniquement depuis la France ou, à la rigueur, depuis un pays francophone. Or le camembert (pie chart) ci-dessus montre que près d’un tiers d’entre vous me lisent depuis un autre pays non francophone, dont environ un sixième depuis les Etats-Unis (Blogger semble formel : ce n’est pas le Québec) et plus d’un dixième depuis l’Allemagne.
Pour des raisons géographiques, j’aurais pu penser que les lecteurs allemands représentaient des connexions frontalières, mais Blogger, apparemment, fait bien  la différence entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg.
Je m’interroge donc sur l’attrait de mon blog pour des internautes germanophones a priori et, plus encore, pour un public supposément anglophone. Si vous êtes concernés et que vous avez deux minutes pour rédiger un commentaire en m’expliquant l’intérêt de mon blog pour vous, n’hésitez pas !
Paradoxalement, pas de Suisses, de Belges ni de Québécois.   
Dernière remarque : qui se cache dans les 1,60 % de la catégorie « Autres » ? Eh bien, pêle-mêle, le Luxembourg, la Pologne, l’Irlande, la Malaisie et l’île de Saint-Martin (partie néerlandaise, qui plus est).
Qui aurait cru qu’un blog ciblé, destiné à un public franco-français deviendrait cosmopolite ?

Merci de votre intérêt et, pour la très grande majorité de lectrices et lecteurs réguliers qui se connectent dès la parution d’un nouveau billet, de votre fidélité.

Compte rendu S5 (1) – Présentation

Epreuve : « Présentation en anglais d’un article professionnel »
Les documents sont en général des articles relevant du domaine médical ou de l’actualité sanitaire et sociale. La longueur du texte sera d’environ 300 mots et l’épreuve est notée sur 20 points.
Qu’elle soit orale ou écrite, l’épreuve du compte rendu (ou « compte-rendu ») en anglais d’un article écrit dans cette langue obéit à un certain nombre de règles et préceptes. L’objectif est de montrer que l’on a compris le texte et, au-delà, que l’on dispose des moyens linguistiques voulus pour suggérer un thème connexe ou élargir le débat ou encore, le cas échéant, de donner un avis contraire à celui de l’auteur ou de nuancer celui-ci.

0. En dernier recours
A l’oral, si votre niveau en anglais est tel qu’il vous permet de comprendre le texte (même à peu près), mais absolument pas d’exprimer ce que vous avez compris, faites-le en français : on a déjà vu des étudiant·e·s obtenir la moyenne à cet exercice de cette manière.

1. Les erreurs à éviter
  • Elaborer des phrases trop ambitieuses : rédigez ou formulez au contraire des phrases simples avec des structures syntaxiques maîtrisées. (Vous savez, la syntaxe « sujet + verbe + complément(s) », dont vous avez certainement déjà entendu parler.)
  • A l’oral, omission du s final a) de la troisième personne du singulier au présent, b) du pluriel et 3) du cas possessif — dans cet ordre de priorité.


2. Présentation – Vocabulaire et formulation de base
Voici quelques termes et tournures utiles voire indispensables pour la présentation du texte :
Nature
Formulation
Nature de l’exercice

  • a report on a medical article
  • reporting on a scientific finding
Nature du texte

  • This text is an article / text / report / post
  • Le cas échéant, extract, mais excerpt me paraît bien meilleur.
Origine de l’article
This text comes from / was published/posted on the BBC News Health website/subsite.
Titre de l’article

  • The title of this article is…
  • The text/article is titled…
Sujet de l’article

  • The text is about…
  • The text deals with…
  • The topic/subject matter of this text is…
  • This article reports on…
  • It focuses on…
  • It describes…
  • It analyzes…
  • It gives an account of…
Auteur(s)

  • This article was written by…
  • This article was authored by…
  • The author’s name is not mentioned. (The author is unnamed or unknown.)

  • This article is dated…
  • This article is undated.

Exemple
L’article que présente le paragraphe ci-dessous se trouve ici.
The text is an article published on Medical News Today, a health news website, on March 24, 2014. Titled “They know when you are faking it: computer recognizes mock pain,” it is authored by Marie Ellis, an editor for science magazine Proton. It reports on a research study about computers being able to recognize whether someone is only pretending to feel pain.


NB. Certains renseignements que reprend la présentation ci-dessus ne figurent pas dans l’article lui-même, mais s’obtiennent en affichant la page d’accueil du site concerné et la biographie de l’auteur.